Incarnation et résurrection

Ne pas croire à la résurrection annule toutes les bénédictions chèrement payées par le Seigneur venu sur la terre. Son abaissement volontaire, sa condition de coupable affrontant le jugement divin, sa condamnation aboutissant à cette mort substitutive en notre faveur sont authentifiés par sa victorieuse résurrection. « Si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés, et par conséquent ceux qui sont morts en Christ sont perdus » (I Cor. 15/17-18).

Le péché a subi le verdict de la justice. La grâce et le pardon triomphent de la condamnation. Un seul est mort et une multitude d’hommes et de femmes sont désormais vivants pour l’éternité. Le sang pur de Jésus a effacé la dette. Les plus belles perspectives peuvent être envisagées. Rien ne peut faire obstacle aux promesses divines, hormis notre libre arbitre. Comme pouvaient le dire les disciples d’Emmaüs : « Le Seigneur est réellement ressuscité ».

Notre liberté de décision peut être contestée par des esprits opposés, par des personnes souhaitant s’immiscer dans notre conscience ou nos états d’âme, des « amis qui nous veulent du bien », mais dans ce domaine spirituel, nous avons la faculté de décider nous-mêmes. Le salut est individuel. L’espérance d’une entrée dans la gloire est personnelle. On ne peut croire ou ne pas croire pour nous, aimer ou ne pas aimer pour nous. Notre âme est un terrain privé sur lequel nous invitons ou chassons qui nous voulons avec l’aide du Seigneur, le Maître de toutes les délivrances. Même les démons de l’enfer perdent leur autorité vis-à-vis de nous.

Suite à cette résurrection, l’ascension de Jésus démontre sa détermination à œuvrer pour offrir aux chrétiens un élargissement des circonstances d’ici-bas, et une dimension touchant à sa propre nature. Tel Il est, tel nous serons.

« Nous serons semblables à Lui, parce que nous Le verrons tel qu’Il est. Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme Lui-même est pur » (I Jean 3/2).

Nous demeurerons, vivrons, et agirons avec Lui. Les limitations que chacun connaît ici-bas ne sont pas à comparer avec les conditions vécues par les personnages célestes. Une vie différente et un monde nouveau se préparent. L’installation dans notre demeure éternelle est proche. Jésus atteste ces vérités et dit : « Oui, je viens bientôt » (Apo.22/20).

Indescriptible est l’espérance chrétienne. C’est ici-bas que les espoirs sont trop beaux pour être vrais.

L’incarnation de Jésus, sa mort et sa résurrection, sont les gages de notre bonheur éternel.

Laurent Van de Putte