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Etonnant, le parcours de l’apôtre Paul. Alors que nous sommes heureux d’avoir participé à quelques ouvertures d’œuvres, il a propagé l’Evangile dans le monde d’alors sans les moyens humains mis à notre disposition aujourd’hui. Tous les pays du bassin méditerranéen connurent l’influence de son ministère. Notre planète entière n’y échappe pas depuis bientôt vingt siècles. Et pourtant, c’est en une courte phrase qu’il résume son  action : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi » (II Tim. 4/7).

– J’ai combattu le bon combat. Il ne s’est pas dérobé en envoyant d’autres disciples à sa place. Nombre de ses accompagnateurs auraient répondu : présents, avec enthousiasme. Mais le combat qui lui incombait personnellement, il l’affrontait, même quand des églises essayaient de le dissuader afin de lui éviter des épreuves douloureuses. C’est ainsi qu’il dut subir l’injustice à Jérusalem, les années d’incarcération, et son voyage vers Rome afin d’y être jugé.

Le bon combat. Il ne se trompait pas d’adversaire et ne s’engageait pas dans des luttes inutiles. Imageant ses propos, il écrira : « Moi donc, je cours, non pas comme à l’aventure ; je frappe, non pas comme battant l’air » (I Cor. 9/26).

– J’ai achevé la course. Nous savons que nous laissons toujours une œuvre que d’autres devront poursuivre, mais, quant à sa part, il pouvait la considérer comme étant achevée. Son travail n’était ni à faire, ni à refaire. « Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, j’ai posé le fondement comme un sage architecte, et un autre bâtit dessus…. Personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir : Jésus-Christ » (I Cor. 3/10/11).

Considérant les innombrables besoins des hommes, il transforma son activité en une véritable course. Pas de laisser-aller. Pas de laxisme. Pas de travail au ralenti, mais un engagement à temps complet. Quelque soit l’œuvre entreprise, seule la gloire de Dieu en était la perspective et la finalité.

– J’ai gardé la foi. J’ai pratiqué, j’ai observé, j’ai préservé la foi, la fidélité, l’engagement. Il ne s’agit pas là de la foi dans les miracles, dans les guérisons ou les délivrances en réponse à la prière faite au nom de Jésus, mais de tout ce qui fait la volonté de Dieu, ses principes, ses conseils, ses ordres, ses détails. Comme Moïse construisit le Tabernacle selon le modèle révélé, Paul accomplit son œuvre sans un oubli, sans un ajout. Elle n’a jamais connu le vieillissement, le dépassement. Comme Celui qui l’a inspiré, elle conserve son caractère éternel.

Quel exemple pour chaque enfant de Dieu et pour tous ceux qui ont reçu un ministère plus particulier, diacres, anciens, responsables divers.

Laurent Van de Putte